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Petit Historique du marché d'actions "Hors Cote" : du Moyen âge à nos jours

Le marché d'actions "hors cote" a permis à de nombreuses entreprises, telles que Accor, Club Méditerranée, Michelin, Danone, etc., de s'acclimater à la bourse. Aujourd'hui, il est appelé "Euronext Access" et reste toujours un outil d'acclimatation à la bourse.

Fort de son expérience exceptionnelle et d'une connaissance approfondie du marché "hors cote", CiiB a créé une innovation de rupture : les "Carnets d'Annonces", une plateforme de financement participatif citoyen dédiée aux entreprises régionales de croissance.

Cette initiative s'inscrit dans la continuité de l'histoire du marché "hors cote", où CiiB a joué un rôle essentiel en accompagnant les entreprises dans leur développement en leur accès aux mécanismes de la bourse.

Découvrez comment le marché "hors cote" est devenu "Euronext Access", "Euronext Access plus" et "Euronext Growth", selon les explications de Jean SALWA, patriarche de la bourse pour les PME, entré à la Bourse de Paris en 1949, à une époque où "la Coulisse" existait encore.

la coulisse de la Bourse de Paris
"Le marché de la coulisse de la Bourse de Paris. Les coulissiers ont contribué à faire de la place de Paris une référence internationale au 19ème siècle"

Si les premières sociétés par actions apparaissent dans la Rome Antique sous le nom de "Societates publicanorum" ou encore "Publicain", 500 ans avant J.-C., ce n'est qu'en l'an 1399 que se constitue en France la première société par actions. Il s'agit des Moulins à eau de Bazacles, créée par les citoyens de la ville pour transformer le blé en farine.

Ces actions étaient sous forme d'attestations nominatives en papier et pouvaient être cédées librement de gré à gré. Généralement, elles étaient échangées sous les auspices d'intermédiaires appelés "Changeurs", qui s'occupaient d'échanger les différentes monnaies circulant dans le royaume, de négocier des fonds publics, des lettres de change, des effets de commerce, de faire des prêts, de chercher des acheteurs pour les vendre, et inversement.

La profession était libre, et les Changeurs percevaient une commission sur les transactions, constituant leur salaire.

 

C'est à partir du règne d’Henri II (1547– 1559) qu'un début de réglementation des "Changeurs" a défini la profession d'Agents de change, dont la première liste a été établie à partir de 1684.

Parallèlement, des bourses de marchandises ont vu le jour :

  • En 1531, apparition à Anvers de la première bourse au monde, ouverte à tous les pays européens, où se négociaient toutes sortes de marchandises (les valeurs mobilières n'existaient pas encore).
  • À Lyon (1540), Toulouse (1549), Rouen (1566) et Bordeaux (1571), des bourses de marchandises ont également vu le jour.

À l'origine, ces premières bourses étaient principalement des lieux d'échanges pour les marchands de marchandises, mais elles ont évolué progressivement pour inclure également des transactions de valeurs mobilières.

 

Ce n'est qu'en 1599 qu'à nouveau réapparaît à la bourse de Londres une nouvelle société par actions : la Compagnie Anglaise des Indes Orientales. Elle est constituée au départ d'une dizaine d'actionnaires actifs dans le commerce international. Des petits actionnaires se joignent à eux, partageant ainsi les risques financiers de la société. Grâce à la réussite de son développement, la compagnie enregistre des plus-values considérables, dont bénéficient tant les fondateurs que les petits actionnaires grâce aux mécanismes de la bourse.

 

En France, c'est à partir de 1696 que de nombreuses compagnies de commerce international voient le jour, telles que la Compagnie du Sénégal, la Compagnie du Morbihan, la Compagnie Saint-Christophe, etc.

 

En 1716, le financier écossais John Law a eu un trait de génie en inventant et en émettant des actions (papier) sous la forme de titres "au porteur", cessibles par simple tradition (de gré à gré), facilitant ainsi les transactions entre particuliers et leur accès dans le grand public. Il crée en France la Compagnie des Indes, dont les actions voient leur prix passer de 500 à 10 000 livres (entre 1718 et 1720), puis s'effondrent jusqu'à zéro, entraînant la banqueroute de la Compagnie. Cela détournera les Français des titres fiduciaires, pendant au moins deux générations.

 

Avant l'existence des bourses de valeurs mobilières, l'achat et la revente des actions se faisaient également dans la rue, entre particuliers et/ou Courtiers (qui plus tard seront aussi appelés Coulissiers). Un marché rue Quincampoix à Paris, près du Châtelet, réunissait tous les jours un millier de particuliers et professionnels pour échanger les actions de la Compagnie des Indes, mais aussi d'autres valeurs.

 

En 1825, la construction du Palais Brongniart destiné à la bourse à Paris prend fin. Les Agents de change y prennent place, et 44 valeurs y sont alors cotées, mais les Courtiers n'y sont pas admis et fourmillent autour de la bourse, s'incrustant sur le péristyle du Palais Brongniart.

  

En 1898, les Courtiers sont reconnus, par décret, d'utilité économique et financière pour le commerce et l'industrie, ce qui les contraint à publier une cote officielle. Toutefois, ils ne sont toujours pas admis à l'intérieur du Palais de la bourse.

 

En 1920, apparaît pour la première fois une rubrique appelée "Hors cote" sur la cote officielle des Courtiers en valeurs mobilières (appelés aussi coulissiers). L'activité sur le Hors cote se développe considérablement, avec des échanges d'actions de mines d'or d'Afrique du Sud, d'emprunts russes, du canal de Suez et de Panama, des actions des mines de charbons régionales, des actions des compagnies de chemin de fer français (chemin de fer PLM, chemin de fer du Nord, etc.).

 

En 1945, les courtiers sont autorisés à négocier les valeurs mobilières à l'intérieur du Palais Brongniart. Ils se regroupent sous le nom de "Courtiers en valeurs mobilières" et sont dotés de statuts et d'une Chambre syndicale. Parallèlement, le syndicat des remisiers et des gérants de portefeuilles voit le jour.

  • 1961 L'activité des Courtiers en valeurs mobilières qui traitent les transactions sur près de 400 valeurs française et étrangères au comptant, à termes (primes et options), obligations et même l'emprunt d'État 3 1/2 % 1952 garanti sur l'or (emprunt Pinay), et du hors cote qui fait naître de grandes entreprises, concurrence trop l'activité des Agents de change.
  • 1962 Absorption par les Agents de change des 47 Courtiers en valeurs; décidé par le législateur avec la bénédiction du Trésor.

Il existait 7 bourses des valeurs mobilières régionales Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nancy, Nantes et Paris et leur hors cote.

  • 1967 Création de la COB dans le cadre de la surveillance des opérations et des informations financières des sociétés faisant publiquement appel à l’épargne qui deviendra l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) en 2003.
  • 1981 Annonce de la nationalisation des grandes valeurs de la bourse, suscitant des inquiétudes quant à l'avenir des emplois à la bourse. Jean Salwa, vice-président de la CFDT Bourse et représentant l'intersyndicale, rencontre Jacques Delors, ministre des Finances. Lors de cette rencontre en 1981, Jean Salwa expose ses idées sur l'utilisation de la bourse et du hors cote pour orienter l'épargne dans les PME, ouvrant également la voie à de nouvelles activités boursières pour compenser les pertes d'emplois dues aux nationalisations prévues. La commission Dautresme fut créée sous l'impulsion de Jacques Delors, notamment pour réfléchir à l'avenir des bourses régionales, et parmi ses conclusions, elle décidera de la création du Second Marché 18 mois plus tard.
  • 1982 Le CiiB se crée et lance un concept inédit, pour les sociétés non cotées : Le Hors cote d'Acclimatation. Il s'agit d'inscrire sur les marchés hors cote des entreprises ayant des velléités de croissance et de pérennité. CiiB introduit 54 entreprises sur 7 bourses régionales.
  • 1983 le CiiB suscite et participe à la création de l'association Love Money qui a pour objet la surveillance des opérations et des informations financières des sociétés s'introduisant sur le "hors cote d'acclimatation" des bourses régionales.
  • 1983 Sur conseil de CiiB à Jacques Delors, la décision est prise de créer le "Second Marché" boursier sur les 7 bourses régionales. Cette initiative, qui intervient en 1983, vise à développer l'actionnariat dans les PME et maintenir l'activité de la bourse, tout en y donnant accès aux PME en croissance, favorisant ainsi leur financement en fonds propres, conformément aux recommandations de la commission Dautresme.
  • 1982 à 1988 le CiiB passe de 1 à 30 salariés et introduit sur les bourses régionales 54 PME telles que Systran, Delta dore, Clarins, Zodiac, Team, Horo Quartz, etc.
  • 1986 Le succès énorme du CiiB, du Second Marché et du hors cote d'acclimatation (plusieurs millions d'épargnants se lancent vers ces PME) donne l'idée au gouvernement de gauche à l'époque de lancer une première vague de privatisations.
  • 1989 Alors que la France compte désormais 9 millions d'actionnaires individuels, fermeture des bourses régionales remplacées par l'informatique et disparition du statut et du monopole des Agents de change, pour être remplacé par celui des Sociétés de bourse créées par les banques qui proposent en lieu et place des bourses régionales leurs fonds d'investissements.
  • 1991 CiiB lance une mini bourse sur Minitel ; CiiB arrête provisoirement faute de moyens financiers.
  • 1996 Euronext crée le Nouveau Marché pour financer les start-up à fort potentiel de croissance qui ont des besoins de financement.
  • 1998 le Marché "hors cote" change de nom pour devenir "le Marché Libre".
  • 2005 fermeture du Nouveau Marché qui est remplacé par Alternext.
  • 2015 le Parlement vote la loi du 5 août 2015 pour le rétablissement des bourses ou plateformes régionales.
  • 2017 Euronext change le nom du Marché Libre pour devenir Euronext Access. Il change également le nom d'Alternext qui devient Euronext Growth, Euronext crée un compartiment intermédiaire Euronext plus (+).
  • 2020 Le CiiB lance les mini-bourses autonomes, individuelles, personnelles à chaque entreprise, accessibles sur internet, avec pour objectif de développer ce concept dans toute la France et dans l'Union Européenne. 
    Voir notre page sur https://ec.europa.eu/investeuportal/desktop/fr 
modernisme des anciennes bourses régionales
Le modernisme des anciennes bourses régionales : Les Carnets d'Annonces de CiiB, une bourse sur mesure pour chaque entreprise, offrant un accès direct via le site internet de chaque entreprise, remplaçant ainsi les bourses régionales d'autrefois.

 

N.B. Fort de 40 ans d'innovation, CiiB est aujourd'hui à la pointe du marché des actions "hors cote"

d'autrefois et des anciennes bourses régionales, offrant un accès direct aux entreprises à partir de leur site internet pour faciliter leur financement en fonds propres et la liquidité des actions. Grâce aux "Carnets d'Annonces", une initiative créée par Jean SALWA, expert renommé de la bourse pour les PME, et qui a joué un rôle crucial dans le conseil à Jacques DELORS pour la création du Second Marché, CiiB propose une bourse sur mesure pour chaque entreprise, accessible directement via leur site internet.

CiiB prévoit de mettre en place à travers l’UE un réseau de diverses professions libérales s’inspirant de ce qu’étaient en France "La coulisse" et les "bourses régionales", avec la gestion des plateformes de marché confiée par mandat à CiiB ou à une structure compétente formée et supervisée par CiiB.

 

Plus d'information sur ciib.fr et financecirculaire.fr

ou au 01 42 46 11 73